À Bordeaux les premiers mascarons font leurs apparitions vers la fin du XVIe siècle. Le maître maçon Henri Roche les utilise aux angles des fenêtres de ses hôtels ; l’hôtel Laubardemont et l’Hôtel Martin6. Puis les grands travaux de l’intendant Tourny au XVIIIe siècle, diffusent les mascarons dans toute la ville. Ange-Jacques Gabriel les place de façon systématique pour les façades de la Place de la Bourse. Il est suivi par André Portier pour les façades des quais.
Les façades bordelaises présentent plus de 3000 « visages de pierre ». Les inspirations sont multiples : aux traditionnels Neptune et Bacchus s’ajoutent des animaux fantastiques, des figures féminines, des visages du caranaval, des anges, des fauves7... Mais les mascarons reflètent aussi l’histoire de la ville avec par exemple la reproduction de visages africains en référence à la traites négrières qui participa à la richesse de Bordeaux avec le commerce triangulaire, la reproduction des symbôles de la franc-maçonnerie, la reproduction de l’étoile de David pour les hôtels particuliers appartenant à la communauté juive...
L’écrivain bordelais Michel Suffran évoque « une ville entière de masques » et un « théâtre chimérique ».
Source Wikipédia
Paris a Bordeaux
Publié par
le 25/10/2011
126 vues