D’abord 20 noeuds, puis 25. On prend 2 ris pour être prudents et on se laisse emporter par vent arrière.
Mais quelques heures plus tard notre voilure est réduite à un mouchoir de poche. LE vent est déjà monté à 30, puis 35 noeuds. Nous étions fiers de notre moyenne de vitesse qui s’approchait des 10 noeuds et nous voilà soudain tout petit devant la houle qui grossit, 2m, 3m. C’est impressionnant, même sur Planet Ocean.
C’est alors qu’il est arrivé, LE vent. 35 puis 40 noeuds (50 en rafales !).
Et les vagues qui n’en finissent pas de grossir dans notre dos atteignant les 4 puis 5m !!! Ah, on fait moins les malins !
On a affalé la grand-voile et réduit le foc à un mouchoir de poche, ce qui n’a pas empêché Planet Ocean de battre ses records de vitesse dans des surfs qu’on ne pouvait retenir. 15 noeuds ! puis 17... et maintenant 20 nœuds !!
Le bateau vibre de partout, la mer s’engouffre entre les deux coques et envoie des gerbes d’eau de chaque coté ! On ne regarde plus nos instruments, on ne fait plus qu’un avec le bateau, avec la mer, et on déroule les miles à toute vitesse.
Pendant 3 jours, je n’ai dormi que par courtes trêves. Je pense à mes enfants, à ma femme. La mer ne nous pardonnera pas la moindre erreur…